publié le 2 mai 2012, 00:45 par Damien Clauzel
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mis à jour : 18 mai 2012, 07:17
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1. Gratuité des transports en commun dans le Grand Lyon
Le cadre de vie de l'agglomération lyonnaise dépend fortement du
transport des personnes, par des moyens privés mais surtout par les
services publics que sont les TCL.
Le constat actuel est que l'utilisation des TCL par les grands
lyonnais est faible au regard de ce qu'elle devrait être. La
réorganisation récente des lignes devrait permettre d'y remédier, mais
pas de façon suffisante : il reste toujours le problème du prix très
élevé du titre de transport.
Nous proposons de rendre gratuits les transports en commun dans le Grand Lyon.
1.1. Pourquoi instaurer la gratuité des transports en commun lyonnais ?
- Pour encourager leur utilisation : la barrière
d'entrée doit être la plus faible possible afin d'encourager les usages
systématiques et spontanés. L'utilisation des transports en commun doit
devenir un réflexe à Lyon, ce qui n'est pas le cas actuellement ;
- Pour économiser de l'argent : instaurer la gratuité
permet de ne plus devoir acheter, entretenir et vérifier toute la chaîne
de billetterie. Guichets automatiques, bornes de compostage, gestion de
la monnaie dans les bus, transactions bancaires, contrôle des billets,
etc., deviennent inutiles ;
- Pour en finir avec la fraude généralisée, le plus simple est de la rendre obsolète.
1.2. L'objectif : de meilleurs transports publics lyonnais
- L'argent économisé peut être utilisé à d'autres fins,
comme le renforcement des accès aux personnes à mobilité réduite ou aux
mal-voyants. Les contrôleurs sont réaffectés à des missions
d'accompagnement des usagers et de conduite des véhicules. Cela permet
de ne pas toucher aux emplois en place. Au lieu de déployer des agents
sur les lignes « rentables » pour les amendes, il devient donc possible
de leur confier une mission socialement utile là où elle est nécessaire.
Le renforcement du nombre de chauffeurs permet d'améliorer les
rotations et de renforcer les lignes nécessitant un développement
(Pleine Lune, par exemple) ;
- Les flux des passagers sont améliorés dans les bus et les tramways :
plus de bousculade pour acheter et valider son billet. Les voyageurs
montent et descendent plus facilement aux portes. Plus de queue aux
guichets automatiques, aux bornes de compostage, à la caisse du
chauffeur… ;
- Une simplification de l'utilisation : il suffit de
monter et de descendre du véhicule, à toute heure et en tout lieu, sans
se préoccuper de la validité de son titre de transport en fonction du
lieu ou de la date. Plus de grilles tarifaires complexes. Et les
personnes extérieures pourront profiter des TCL en toute liberté, ce qui
encourage le tourisme ;
- Plus de sécurité pour les employés des TCL : l'argent n'est plus présent dans les stations et dans les véhicules.
1.3. Financement des transports en commun
Le financement des TCL gratuits se fait d'une façon simple, qui a
fait ses preuves dans d'autres agglomérations en France et à
l'étranger :
- par les impôts locaux, selon les critères habituels de revenus :
- par les employeurs (généralisation du prélèvement transport obligatoire, reversé à la ville) ;
- par la mise en location d'espaces publicitaires.
2. Adaptation des transports aux nouveaux usages
Le Grand Lyon est toujours dans une période de transition du « tout
voiture » vers la cohabitation harmonieuse entre les automobiles et les
déplacements doux. Ils faut persévérer dans les efforts.
2.1. Voitures et 2 roues
- pistes cyclables continues qui permettent de réels trajets dans l'agglomération ;
- interconnexion des segments protégés ;
- prise en compte des différents usages de la route: trottoir/piste
cyclable/bus/route, afin de diminuer les conflits entre usagers et
d'assurer la sécurité de chacun. pas de vélos sur les trottoirs, pas de
voitures garées sur les pistes cyclables. Sensibilisation des forces de
l'ordre à la nécessité de respecter et faire respecter ces règles ;
- mise en place de la circulation du « remontage » des sens interdits par les vélos, lorsque la sécurité le permet ;
- rationalisation des pistes cyclables: privilégier les fortes demandes, liens avec les autres modes de déplacements doux ;
- ne pas chercher à tout prix à « taper » sur la voiture, mais
faciliter son remplacement. Certaines personnes ne prennent pas la
voiture par volonté de polluer ou égoïsme, mais parce qu'elles n'ont pas
le choix (handicap, profession, transport d'objets lourds ou
volumineux, début d'un voyage longue distance...) ;
- consulter les parents d'élèves sur un service public sécurisé
permettant aux jeunes scolarisés de rentrer chez eux sans nécessiter un
trajet en voiture avec les parents, afin d'éviter les embouteillages
monstrueux devant chaque établissement, matin et soir. Covoiturage?
Pédibus ? Toute solution est bonne à prendre.
2.2. Transports en commun
Si les transports en commun veulent remplacer totalement la voiture,
ils doivent proposer une qualité de service, un confort et une souplesse
comparables, en tenant compte des contraintes inhérentes à un service
public.
- renforcement des bus et des lignes de nuit (Pleine Lune) et circulation dans dans les deux sens ;
- renforcement des lignes de jours fériés ;
- transport de groupes (scolaires, associations…) organisant une sortie dans la ville ;
- gestion dynamique des transports en heures creuses? Exemple: 10
usagers sur une ligne souhaitent rentrer chez eux à une heure tardive,
ils l'indiquent et un bus est envoyé. Si personne ne veut du bus, il est
annulé. Équivalent du bouton « je veux descendre » des bus, sous forme
d'un bouton « je veux monter » aux arrêts ;
- transparence du fonctionnement des bus: publication, en temps réel,
des retards et incidents sur le réseau de transport. Cela rejoint le
mouvement des Données Ouvertes ;
- lancer un débat public avec les usagers sur le modèle de « lieu
public » que nous voulons à bord des transports en commun: il s'agit de
la Réflexion sur la neutralité dans l'usage des transports en commun ;
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Ċ Damien Clauzel, 5 mai 2012, 16:09
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