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Décentralisation de l'état

publié le 19 avr. 2012, 11:29 par Damien Clauzel   [ mis à jour : 18 mai 2012, 07:15 ]
Si 82% de la population française vit en dehors de l’île de France, l’intégralité des ministères et institutions nationales françaises s’y trouvent pourtant.

L’état a entrepris en 1982 de généraliser le processus de décentralisation industrielle entamée dans les années 1960, mais ce projet stagne : les paroles ne sont pas suivies par des actes. Il y a eu certes quelques réalisations — telles des lois sur l’autonomie financière de collectivités territoriales, ou encore les IEP à Strasbourg, Reims et autres — mais cela reste anecdotique au regard de la centralisation maintenue en place.

En nous appuyant sur ce constat de concentration des compétences et des idées, une idée que nous soutenons est de fragmenter les petits cercles parisiens pour les enrichir d’idées et de techniques fraîches.

Le Parti Pirate aime la répartition des pouvoirs et la lutte contre les monopoles, quels qu’ils soient. Permettre au reste de la France — en commençant par la métropole pour ensuite l’étendre à l’Outre-mer — d’accéder à la richesse et au dynamisme qu’apporte la présence d’un ministère ou d’une grande institution est une volonté naturelle.



Nous proposons de reprendre le travail de décentralisation en relocalisant des ministères en Province.

Décentralisation et réforme des collectivités

De nos jours, les communications sont aisées et permettent un réel travail qui implique des partenaires multiples; les entreprises françaises le font chaque jour. Les lignes TGV fournissent également des déplacement rapides et aisés, tout en permettant de travailler dans de bonnes conditions durant les trajets.
(Bonus : lorsque les élus et hauts fonctionnaires se mettront à voyager régulièrement en TGV, on pourra être sûrs que la SNCF fera tout son possible pour que ses trains recommencent à circuler à l’heure…)

Il est tout à fait réalisable pour la France d’avoir, par exemple, le ministère de l’Éducation Nationale à Lille, le ministère de la Santé à Lyon, le ministère de la Pêche à Marseille, le ministère de la Justice à Bordeaux, etc. Les ministères qui assurent les fonctions critiques de l’état
(non pas que la recherche, l’industrie ou la culture ne soient pas vitales pour la France, mais vous comprenez ce que nous voulons dire, n’est-ce pas ?) resteraient en revanche à Paris afin de maintenir les interactions fortes avec le gouvernement.


Les difficultés envisagées sont :
  • l’opposition d’élus et hauts fonctionnaires qui refuseraient de manquer une partie de la vie politique parisienne ;
  • l’impact sur la vie de famille des fonctionnaires, provoqué par les déménagements nécessaires.

Les gains réalisables sont :
  • des plus-value foncières : la vente de grands bâtiments en plein cœur de Paris permettra de financer l’achat de locaux neufs et adaptés dans des villes où le marché immobilier est plus abordable ;
  • le soutien aux entreprises de services locales : maintenance, entretien, etc. ;
  • la relance de la décentralisation. Elle stagne actuellement, le gouvernement doit donner l’exemple ;
  • le rapprochement des élus et administrations vers les citoyens.

On constate que les principaux points de blocage sont humains. Délicats, donc, mais pas insurmontables. La question est alors : oserons-nous finir la décentralisation ?

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Damien Clauzel,
5 mai 2012, 15:57
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Damien Clauzel,
5 mai 2012, 15:54
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