Nos propositions
Légalisation du cannabis
Le
constat est que la consommation en France du cannabis, si elle n’est
pas une pratique de masse, est suffisamment établie et banalisée pour ne plus pouvoir être réprimée aveuglement. Le cannabis souffre en France sur deux aspects majeurs : la santé et l’économie. Santé : l’absence
de supervision de la production — et de l’importation — introduit un
réel danger pour le citoyen, car les produits en vente sont souvent
frelatés afin d’augmenter les bénéfices des producteurs, distributeurs
et revendeurs. Cela a pour conséquences des effets allant du léger
inconfort (laxatif) aux lésions sévères et irréversibles (microbilles de
verre). L'encadrement de la production par l'État instaurerait la
qualité de la filière. Économie : repoussé dans une économie souterraine, le cannabis ne profite pas à l’état qui pourrait tirer bénéfice de son industrie. Taxe spécifique, impôt sur les société, TVA, mais aussi créations d’entreprises et d’emplois, développement d’un nouveau secteur agricole, filières de traitement et de distribution… Ce sont différents secteurs industriels qui développeraient alors leurs activités. Le secteur agricole serait particulièrement concerné, au travers d'une démarche bio, et s'appuierait sur la valorisation déjà en place de la culture du chanvre. Nous
proposons la légalisation encadrée de la production, du commerce, de
l'utilisation et de la consommation du cannabis, en l’alignant sur la
législation de l’alcool et du tabac. Naturellement,
étant un psychotrope, il conviendra de réguler son usage dans les
situations particulières : conduite automobile, pratique d’activités
sensibles, etc. Là encore, on pourra s’appuyer sur les travaux existant
qui encadrent la consommation d’alcool. Le rapport parlementaire de Daniel Vaillant présente
la mise en place d’une « légalisation contrôlée » du cannabis. Elle
serait pilotée par une office d'État — comme la Seita — aussi en charge
de sa structuration initiale. Plusieurs rapports internationaux (La guerre aux drogues , World Drug Report) préconisent la même approche. |
Programme national
Le Parti Pirate a pour objectif :
Voici les grands thèmes du programme proposé pour les Élections Législatives 2012 :
1. Légalisation du partage
Légaliser le partage sur internet hors but lucratif. Proposer d’autres formes de financement de la production artistique et culturelle par un changement de la législation et une vrai volonté politique. Toutes les études montrent que le partage profite à la musique et au cinéma, qui voient leurs marges augmenter, qu’il n’y a pas de “pertes” à compenser. Il profite à la créativité, à la diffusion de la culture et au public. 2. Lutte contre le fichage abusif 3. Indépendance de la justice 4. Transparence de la vie politique 5. Ouverture des données publiques Pour en savoir plus, lisez le programme officiel. |
Renforcement des transports en commun dans le Grand Lyon
1. Gratuité des transports en commun dans le Grand LyonLe cadre de vie de l'agglomération lyonnaise dépend fortement du transport des personnes, par des moyens privés mais surtout par les services publics que sont les TCL. Le constat actuel est que l'utilisation des TCL par les grands lyonnais est faible au regard de ce qu'elle devrait être. La réorganisation récente des lignes devrait permettre d'y remédier, mais pas de façon suffisante : il reste toujours le problème du prix très élevé du titre de transport. Nous proposons de rendre gratuits les transports en commun dans le Grand Lyon. 1.1. Pourquoi instaurer la gratuité des transports en commun lyonnais ?
1.2. L'objectif : de meilleurs transports publics lyonnais
1.3. Financement des transports en communLe financement des TCL gratuits se fait d'une façon simple, qui a fait ses preuves dans d'autres agglomérations en France et à l'étranger :
2. Adaptation des transports aux nouveaux usagesLe Grand Lyon est toujours dans une période de transition du « tout voiture » vers la cohabitation harmonieuse entre les automobiles et les déplacements doux. Ils faut persévérer dans les efforts. 2.1. Voitures et 2 roues
2.2. Transports en communSi les transports en commun veulent remplacer totalement la voiture, ils doivent proposer une qualité de service, un confort et une souplesse comparables, en tenant compte des contraintes inhérentes à un service public.
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Fin du remboursement de l'homéopathie
La Sécurité Sociale est un secteur qui revient très régulièrement dans la liste des cibles prioritaires de reformes budgétaires. Au regard des restrictions mises en place, il est tout à fait normal de s’intéresser au plus près des lignes de budgets. Il n'est pas seulement question des remboursements, mais aussi du financement de la recherche scientifique, des impôts des grandes industries, et de la tenue budgétaire du secteur de la santé. Ainsi, on peut se pencher sur le service médical rendu de chaque produit pharmaceutique, et dans le cadre d'une démarche validée scientifiquement de déterminer si un produit a un effet désirable suffisamment efficace. Tout comme régulièrement des médicaments sont supprimés ou remplacés par d'autres car ils deviennent obsolètes ou sont finalement examinés en profondeur, il n'y a pas de raison que l'homéopathie y échappe. C'est pourquoi l’Académie nationale de médecine a demandé en 2004 le déremboursement des préparations homéopathiques en les classant comme appartenant à une « méthode obsolète » établie sur des « a priori conceptuels dénués de fondement scientifique » et compare l’homéopathie à « une doctrine à l’écart de tout progrès ». Quant à lui, le KCE (Centre fédéral belge d’expertise des soins de santé belge) « recommande de réserver l’accès à cette pratique aux titulaires d’un diplôme de médecin » et conclu que « les traitements homéopathiques n’ayant pu démontrer de manière scientifique la moindre efficacité supérieure au placebo pour aucune indication médicale, il n’est pas recommandé de mettre leur remboursement à charge de l’assurance maladie obligatoire ». L'épistémologie médicale permet de construire un jugement neutre et objectif en se basant sur des faits sans a priori. Si les produits homéopathiques répondaient avec succès aux exigences de la médecine, très bien. Mais ce n'est pas le cas et ils doivent être traités pour ce qu'ils sont : du sucre. La simple croyance en un produit (qui relève d'un principe personnel comme toute croyance) ne peut se faire sans un regard critique dessus. On ne doit pas accorder une confiance aveugle à un produit juste parce qu'il est bien présenté, mais parce qu'il a démontré d'une façon suffisante et irréfutable son efficacité grâce à une méthodologie reconnue et validée. Tous les médicaments et traitement doivent suivre ce même principe. L'homéopathie ne répond pas à ces critères. Nous proposons l'arrêt du financement direct et indirect de l'homéopathie, et l’alignement de son taux de remboursement sur celui des placebos. Naturellement, il ne s’agit pas d’interdire la production et la commercialisation des produits homéopathiques. Ils continueront d’être librement vendus en pharmacie — où des professionnels de la santé apportent conseils et recommandations — mais seront simplement remboursés au même titre qu’un produit classé comme placebo. En France, les produits homéopathiques sont remboursés à hauteur de 30 %. L’argent récupéré permettrait, au choix, de réduire le déficit de la Sécurité Sociale, d’améliorer l’accompagnement des malades dans les pathologies lourdes, de mieux rembourser des médicaments, etc. Ce n'est pas un détail : les laboratoires pharmaceutiques obtiennent des crédits d'impôt, la Sécurité Sociale rembourse les produits homéopathiques, les visiteurs médicaux les recommandent aux médecins pour les prescrire aux patients. Il faut bien réaliser que chaque euro qui part dans l'homéopathie est un euro de moins pour la médecine sérieuse. La question qui oppose la recherche scientifique médicale et l'industrie de la santé est précisément cette question d'argent : est-ce justifié de financer, subventionner et rembourser les produits homéopathiques alors qu'il n'y a pas de validation reconnue par la communauté scientifique médicale ? En l'état, les réflexions actuelles ne vont pas dans le sens de l'interdiction de l'homéopathie (tant qu'elle ne représente pas une pratique dangereuse et trompeuse), mais vers un arrêt de tout financement direct et indirect de la filière. La communauté scientifique s’accorde pour dire que l'effet des produits homéopathiques est le même que celui du placebo auquel ils étaient comparés : une amélioration de l’état d’un patient ne peut être spécifiquement reliée au traitement lui-même. En matière de santé, il convient de s'en tenir à la raison et non à la passion. |
Décentralisation de l'état
Si 82% de la population française vit en dehors de l’île de France, l’intégralité des ministères et institutions nationales françaises s’y trouvent pourtant. L’état a entrepris en 1982 de généraliser le processus de décentralisation industrielle entamée dans les années 1960, mais ce projet stagne : les paroles ne sont pas suivies par des actes. Il y a eu certes quelques réalisations — telles des lois sur l’autonomie financière de collectivités territoriales, ou encore les IEP à Strasbourg, Reims et autres — mais cela reste anecdotique au regard de la centralisation maintenue en place. En nous appuyant sur ce constat de concentration des compétences et des idées, une idée que nous soutenons est de fragmenter les petits cercles parisiens pour les enrichir d’idées et de techniques fraîches. Le Parti Pirate aime la répartition des pouvoirs et la lutte contre les monopoles, quels qu’ils soient. Permettre au reste de la France — en commençant par la métropole pour ensuite l’étendre à l’Outre-mer — d’accéder à la richesse et au dynamisme qu’apporte la présence d’un ministère ou d’une grande institution est une volonté naturelle. Nous proposons de reprendre le travail de décentralisation en relocalisant des ministères en Province. De nos jours, les communications sont aisées et permettent un réel travail qui implique des partenaires multiples; les entreprises françaises le font chaque jour. Les lignes TGV fournissent également des déplacement rapides et aisés, tout en permettant de travailler dans de bonnes conditions durant les trajets. (Bonus : lorsque les élus et hauts fonctionnaires se mettront à voyager régulièrement en TGV, on pourra être sûrs que la SNCF fera tout son possible pour que ses trains recommencent à circuler à l’heure…) Il est tout à fait réalisable pour la France d’avoir, par exemple, le ministère de l’Éducation Nationale à Lille, le ministère de la Santé à Lyon, le ministère de la Pêche à Marseille, le ministère de la Justice à Bordeaux, etc. Les ministères qui assurent les fonctions critiques de l’état (non pas que la recherche, l’industrie ou la culture ne soient pas vitales pour la France, mais vous comprenez ce que nous voulons dire, n’est-ce pas ?) resteraient en revanche à Paris afin de maintenir les interactions fortes avec le gouvernement. Les difficultés envisagées sont :
Les gains réalisables sont :
On constate que les principaux points de blocage sont humains. Délicats, donc, mais pas insurmontables. La question est alors : oserons-nous finir la décentralisation ? |